La vie est quand même étrange ! Nous vivons des instants merveilleux qui nous semblent êtres sur le moment ennuyeux et sans réel intérêt. Cependant, quand on avance sur « l'autoroute de la vie » sans avoir le temps de nous retourner, on se rend alors compte du bonheur passé et de l'insouciance à jamais perdue. L’adolescence ou même l’enfance sont de ces instants que tout adulte ou jeune adulte, -découvrant la dure réalité de la vie, les responsabilités professionnelles et familiales- regrette et se remémore avec nostalgie, versant souvent une larme au souvenir d’une fille ( garçon) qu’il (elle) a aimé(e), éclatant de rire quand lui revient le regard noir de Madame Massabi ( prof de sport) face à un élève refusant de faire une roulade ou de courir en short un jour de Janvier…. La vie d’adulte, que je découvre peu à peu, se montre elle aussi pleine de joie et de surprise ; la réussite professionnelle -que je souhaite à tous ceux qui me lisent- , la fondation d’une famille et la découverte d’un mot qui jusque là n’avait pour nous pas grand sens : « Les Responsabilités ». Une chose est cependant évidente à mes yeux : durant toute ma vie, que rassurez –vous, je souhaite la plus longue et prospère possible, je n’aurai de cesse de me remémorer les années passées dans ce lycée, celles de l’école primaire de Carthage Byrsa, ces temps perdus où je courais du lycée au tennis dégustant entre temps une glace à la vanille de chez Salem, je retrouvais mes copains ensuite pour rire de tout et de rien, mes premiers amours mes premières ambitions mais aussi mes premières désillusions, mes premiers instants de tristesse… Tous ces moments, tous ces visages tous ces paysages sont à jamais présents dans ma mémoire. Je me dois donc de saluer les personnes qui m’ont permis de me construire tout au long de ces années, personnes que j’ai aimées, que j’ai haïes. Je vous souhaite à tous de mener votre vie de la meilleure des façon possible dans la dignité, l’amour et la joie. Je vous souhaite santé et prospérité et je vous demande de vous joindre à moi pour dire et redire à ceux qui, emportés par la fougue de leur jeunesse, ne comprennent pas encore ce dont je parle, leur dire de profiter du moment présent, de vivre chaque instant comme si c’était le dernier sans oublier tout de même que leurs actes, aujourd’hui, détermineront leur avenir, demain. Ce que je dis là peut sembler à certains d’une banalité sans égale et je leur donne raison. Mais quand il m’arrive de rentrer en Tunisie et de voir ce qu’est devenu la jeunesse de mon pays, j’ai peur…